La story

Le service des relations internationales de l’Institut Catholique de Toulouse accompagne chaque année nos étudiants vers une mobilité à l’international et accueille de nombreux étudiants étrangers. L’ICT compte 102 partenaires Erasmus+ et 68 accords de coopération dans le monde entier, un atout majeur pour l’attractivité et la visibilité de notre établissement. La crise sanitaire actuelle a eu des répercussions importantes sur ce service et interroge sur les relations internationales dans l’avenir. Retour sur ces éléments avec Annie Despatureaux, Responsable des partenariats internationaux et programmes d’échanges.

Comment s’est passé cette crise sanitaire pour votre service ?

Les restrictions de voyage et les fermetures des universités liées à la pandémie du COVID-19, ont fortement impacté les mobilités de nos étudiants dans le cadre du Programme Erasmus+ et d’autres échanges Hors-Europe. Cela s’est illustré dès fin février par le retour de nos étudiants qui devaient faire leur année en Chine, puis le retour précipité d’étudiants partis au 2ᵉ semestre en Espagne et au Portugal.

Ces derniers ont pu néanmoins continuer leurs cours en distanciel avec nos partenaires, et passer leurs examens en ligne afin d’achever normalement leur semestre. Un plan d’action a été mené par la Commission Européenne pour soutenir les étudiants et nous avons pu leur verser normalement leurs bourses.

Deux étudiants ont choisi de rester dans leur université d’accueil. Je suis restée, très régulièrement, en lien avec eux, par email ou entretien Skype pour répondre à leurs interrogations et gérer au mieux leurs inquiétudes. Ils sont actuellement en train de terminer sereinement leurs examens.

Comment va se passer l’année 2020/2021 ?

Cette situation a désormais un énorme impact sur la mobilité à l’international pour 2020-21.

Les réunions d’informations sur la mobilité internationale au cours de l’année dernière avaient incité plus de 60 étudiants à partir pour l’année 2020-21. Les dossiers constitués avec les étudiants étaient prêts. Mais au fil des mois de confinement, certaines universités partenaires, en Europe ou Hors-Europe ont décidé de ne plus accueillir les étudiants pour la rentrée prochaine.

Certaines universités proposent de suivre des cours en ligne, mais évidemment nos étudiants ne sont pas vraiment intéressés. Vivre l’expérience Erasmus, c’est vivre dans le pays, se confronter à une autre culture, se faire des amis internationaux, découvrir un autre système universitaire. La déception de nos étudiants est grande, forcément.

Une quarantaine d’étudiants pourront probablement tout de même concrétiser leur mobilité, car des universités européennes ont fait le choix, comme à l’ICT, de garder une politique d’accueil des étudiants internationaux, tout en observant l’évolution de la situation.

Vous pouvez d’ailleurs retrouver sur https://covid.uni-foundation.eu toutes les universités comme l’ICT qui ont choisi d’accueillir les étudiants internationaux, et qui proposent des cours en ligne.

Nous attendons donc une trentaine d’étudiants Erasmus pour la rentrée 2020-21. Quant aux non-européens, cela dépendra de la réouverture des frontières. Il reste encore beaucoup d’incertitude…. Nous suivons semaine après semaine les décisions de nos partenaires, les choix des étudiants de venir ou pas, nous nous adaptons.

Quel est votre regard sur l’avenir ?

J’ai participé à un Webinaire sur l’impact du COVID-19 pour la coopération internationale universitaire. Évidemment chaque université développe sa stratégie à court terme sur l’accueil d’étudiants internationaux en présentiel, la possibilité de proposer des formules hybrides (cours en présentiel/cours en ligne), la continuité des projets internationaux. La Commission Européenne encourage fortement à poursuivre nos efforts pour promouvoir la mobilité, et met en place des actions d’aide.

À l’ICT, nous restons optimistes.  Je suis dans l’attente des résultats de la candidature pour la Charte Erasmus 2021-27. Ensuite, nous travaillerons aux renouvellements des accords bilatéraux Erasmus+ et des accords de coopération. Nous continuons à promouvoir les mobilités, et à envisager d’autres projets internationaux en accord avec la stratégie d’internationalisation de l’ICT.