La story

Comment vous êtes-vous adapté (personnellement et professionnellement) à cette situation de confinement ?

J’ai posé un cadre, temporel (horaire-pauses, etc. comme au travail) et spatial (pièce-bureau, etc.), que je me suis engagée à respecter. Comme au bureau, pendant les heures de travail, en complément du travail personnel, je suis en lien avec mes collègues, par mail ou en visio-conférence. J’essaie en même temps d’accompagner les étudiants, de faire attention à celles ou ceux (minoritaires) qui semblent décrocher ou qui n’ont pas accroché. Sauf urgence, je passe à d’autres activités hors des jours de travail. J’ai la chance d’avoir un oratoire, un jardin et, vivant en communauté, je ne suis pas seule.

Aviez-vous déjà travaillé avec vos étudiants à distance ?

Je n’avais jamais travaillé avec les étudiants à distance, néanmoins j’utilisais systématiquement les outils pédagogiques de l’enseignement à distance. En d’autres termes, comme la très grande majorité des enseignants de l’IERP, je faisais du présentiel enrichi par des outils en ligne venant compléter les cours donnés à l’Institut Catholique chaque semaine.

Quels sont vos outils ressources ?

J’utilise la plateforme d’apprentissage Moodle. Cet outil permet d’offrir nos cours en ligne selon des modalités relativement variées. Ainsi, en fonction de ses compétences informatiques et de ses visées pédagogiques, chaque enseignant dispose d’une certaine liberté et d’une certaine gamme d’outils pour transmettre des contenus et pour échanger avec ses étudiants.

Comment arrivez-vous à fédérer les étudiants à distance ?

Là est tout l’enjeu et le pari. Tout d’abord, je garde le rythme hebdomadaire auquel les étudiants étaient habitués en présentiel. Toutes les semaines, je dépose une nouvelle séance de cours sur la plateforme en ligne. Afin de briser la solitude, toutes les semaines, le jour et à l’heure du cours en présentiel, j’invite les étudiants à un chat : la participation est en progression. Cela permet un échange entre enseignant et étudiants et entre étudiants entre eux. Cela permet aussi de mesurer le niveau d’appropriation du cours. Depuis cette semaine, j’ai ouvert une classe virtuelle. Cette activité est appréciée par tous : en plus d’être un bon complément au cours, cet outil, interactif et en direct, contribue au lien social… très apprécié en ce moment.

Quel serait votre conseil télétravail pour les étudiants dans cette période complexe ?

Si je peux donner un conseil aux étudiants en cette période, je dirais de se fixer d’avance, chaque semaine, un cadre pour les études et de le garder précieusement. Pour ne pas décrocher et ne pas être happé par beaucoup d’autres activités, il est nécessaire de sanctuariser son temps de travail. Bien entendu il faut tenir compte des apprenants qui ont des enfants scolarisés ou de ceux qui ont d’autres impératifs, mais, même dans ce cas, il est nécessaire de se fixer un temps dans la semaine : lire, consulter sites et articles, échanger avec l’enseignant et/ou avec d’autres étudiants, profiter des nombreuses ressources en ligne mises à disposition par la Bibliothèque Universitaire de l’Institut Catholique. Au retour à la normale, l’échange « biblique et théologique » n’en sera que plus fructueux et intéressant.

Comment préparez-vous les examens/partiels pour vos étudiants, quelle méthode allez-vous utiliser ?

Pour l’Institut d’Études Religieuses et Pastorales (IERP), la session d’examen est fixée au mois de juin depuis le début de l’année. Nous avons confiance de pouvoir la maintenir. En revanche, nous adapterons les modalités d’évaluation en tenant compte des circonstances particulières.