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Nathalie Le Rousseau-Martin & Clara Galigné

Concours d'éloquence en Droit

Interview croisée d’un membre du jury et de la gagnante du concours suite au concours Cardinal-Saliège pour les droits de l’homme de la FLD.
Nathalie Le Rousseau-Martin

Suite au concours Cardinal-Saliège pour les droits de l’homme créé par la Faculté Libre de Droit en avril dernier, voici une interview croisée d’un membre du jury et de la gagnante du concours. Deux visions différentes et un même sentiment de réussite.  

Nathalie Le Rousseau-Martin, juriste Consultation, membre du groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains du Conseil de l’Europe GRETA) a participé en tant que jury durant le concours.

Chargée d’enseignement à l’ICT en criminologie elle a réalisé la majeure partie de sa carrière dans l’humanitaire au sein de la branche des droits fondamentaux

Elle est aussi lieutenant-colonel de la réserve opérationnelle de gendarmerie affectée à la lutte contre les crimes de guerre

Enseignante depuis 1998, cela a été un réel plaisir de participer à cet exercice qui sensibilise au droit fondamental et à la pratique juridictionnelle dans le

cadre de l’Europe.

« J’ai assisté à des présentations brillantes tant en demande qu’en défense. Le droit de réponse, exercice difficile qui fait appel au raisonnement juridique sans préparation préalable fut un succès »

Dans les faits, ce concours permet aux étudiants de Licence de participer à un procès simulé devant la Cour européenne des droits de l’homme (C.E.D.H.), avec des matches de plaidoiries par équipe, en demande et en défense. Les plaidoiries, d’une durée de 20 à 25 minutes chacune, répondent à un cas fictif sur le thème des droits des peuples autochtones du Grand Nord.

Rappelons les critères évalués

  • Le travail de fond
  • L’éloquence, la capacité à habiter son rôle
  • Questions/réponses avec le jury
  • La réflexion/réactivité du raisonnement juridique sans préparation préalable
Interview croisée d’un membre du jury et de la gagnante du concours suite au concours Cardinal-Saliège pour les droits de l’homme de la FLD.
Clara Galigné – gagnante du concours

Pour Nathalie Le Rousseau-Martin, la gagnante Clara Galigné a fait preuve d’un excellent raisonnement juridique.

« Il ne s’agit pas toujours de connaître la réponse mais de se poser la bonne question »

Elle salue la bonne organisation du concours et l’accompagnement mis en place par les professeurs permettant de préparer du concours.

Clara Galigné a également accepté de nous faire part de son ressenti quelques semaines après le concours mais aussi après les partiels du second semestre. Déjà presque en vacances, elle évoque ce moment  avec beaucoup de fierté.

Étudiante de troisième année en droit parcours Science Politique, elle se destine à un Master droit international et européen pour devenir juriste internationale des affaires.

Dès qu’elle a eu connaissance de l’organisation du concours, elle a immédiatement candidaté « en tant que juriste, faire une plaidoirie, c’est le but ultime, une occasion de mettre en pratique ce qui a été appris durant les trois dernières années.

Un défi à relever pour deux raisons :  elle concourt seule et est dyslexique et dysorthographique. Pour elle tout est possible tant qu’on s’en donne les moyens. Cela ne l’effraie pas.

Elle va alors profiter des entrainements mis en place par la faculté entre 12h et 14h. Il y règne une très bonne ambiance et beaucoup d’entraide à la fois entre étudiants et avec les professeurs. Au fil des séances, l’évolution est là et ça fait plaisir. On se sent pousser des ailes.

Le jour J, elle se prépare à plaider seule durant 20 min :

  • Rappel des faits
  • Recevabilité devant la cour
  • Fond du cas
  • Conclusion

Et à exercer son droit de réponse durant 2 min

Son sujet : l’atteinte au Droit à la vie et au Droit des biens

Au terme du concours, elle est à la fois émue, ravie et surprise d’avoir remporté ce concours en présence de sa famille présente pour l’occasion.

C’est une belle expérience qui met en lumière son travail et permet de se rendre compte du chemin parcouru depuis la première année. Elle en ressort fière et avec davantage de confiance en elle.

« Il faut travailler, c’est dur, on s’accroche mais on peut être fier de soi et du chemin parcouru »

Il ne s’agit pas toujours de connaître la réponse mais de se poser la bonne question

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