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Colloque international organisé par la Thématique de Recherche « Cultures, Herméneutique et Transmission » de l’UR CERES, les 2 et 3 mars 2022 en salle E101 (Bât. E -1er étage – 31 rue de la Fonderie).

Jeanne d’Arc, personnage majeur de l’histoire de France, suscita de nombreux élans religieux, politiques et artistiques. Tour à tour chef de guerre, martyre de la guerre de Cent Ans, modèle de piété féminine, sainte de l’Église catholique, elle devint au XIXe siècle, sous la plume de Jules Michelet, l’héroïne populaire qui contribua à faire naître le sentiment national français et, au XXe siècle, une figure mythique de la résistance à la barbarie nazie. C’est à cette même période que son image christique apparut : béatifiée en 1909, l’année 1920 fut celle de sa canonisation officielle. Enfin, elle fut élue patronne secondaire de la France le 2 mars 1922 par le pape Pie XI, et, dès lors, vénérée, le 30 mai, comme vierge après Marie, mère de Dieu.

C’est ainsi que cette jeune femme, bergère guerrière, déclarée hérétique, relapse, brûlée vive mais pour certains, toujours en vie, comme en témoignent certaines usurpatrices mystiques, devint non seulement une sainte, mais aussi une héroïne féminine, un symbole de résistance, une figure patriotique, commuant en elle deux caractères presque intangibles : peut-on dire alors que le divin la traverse et qu’elle incarne le sacré ? Jeanne la Pucelle autorise d’ailleurs, comme l’écrit Olivier Hanne dans sa Jeanne d’Arc[1], « toutes les filiations, réunit tous les paradoxes, se prête à toutes les personnifications ». C’est ainsi qu’elle devint, dès le XVe siècle, une sorte de Judith ou d’Esther modernes et comme ces grandes figures héroïques de l’histoire biblique, elle aida son peuple et sauva sa foi.

Travailler sur ses représentations dans le cadre du sacré et du divin ne semble donc pas dénué d’intérêt tant le personnage est un emblème, représente une nation, exprime une ou plusieurs perceptions de notre rapport à l’Histoire et à la société, focalise les sentiments les plus contradictoires. C’est pour cette raison que la Thématique de Recherche « Cultures, Herméneutique et Transmission » de l’UR CERES de l’Institut catholique de Toulouse[2] a décidé de s’emparer de la question de la représentation de Jeanne d’Arc du XIXe siècle à aujourd’hui.


Notez qu’une soirée projections et table ronde « Jeanne d’Arc au cinéma », se tiendra en salle Léon XIII, le 2 mars à 20h30. Inscription requise sur le lien ci-après.


A l’occasion de ce colloque, la bibliothèque universitaire Aimé-Georges-Martimort vous invite à venir découvrir une exposition de livres issus de sa collection patrimoniale et de son fonds documentaire. Vous pourrez y retrouver des ouvrages du XVIIe s. au XXe s. retraçant l’histoire de Jeanne d’Arc à travers des gravures, des chroniques historiques ou des recueils de sources de différentes époques. L’exposition se tiendra du 1er au 11 mars.

La bibliothèque vous propose également un livret bibliographique et divertissant consacré à Jeanne d’Arc. Il sera disponible à l’accueil de la bibliothèque à partir du 2 mars.

 

Jeanne d’Arc délivrant la France. Gravure sur cuivre. Collection de la bibliothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


L’entrée au colloque et aux projections est autorisée sur présentation du passe vaccinal ou d’un test PCR de moins de 72h, ou d’un certificat de rétablissement.

Téléchargez le programme complet en cliquant ici

Tarifs :

  • 10€
  • Gratuit pour les étudiants et personnels de l’ICT

Inscription obligatoire et paiement en ligne :  directement ci-dessous ou en passant par : https://miniurl.be/r-3yoe