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Ancien étudiant de l’ICT, Damien Naud est aujourd’hui télépilote de drone professionnel et directeur de Mk9 Productions, société basée en région parisienne qui réalise des vidéos avec prise de vue aérienne. À l’occasion de son passage à Toulouse, il témoigne de son parcours et de ce que l’ICT lui a apporté.

Vous êtes diplômé d’une Licence en Médiation culturelle à l’ICT ainsi que d’un Master en Administration et gestion de la musique de la Sorbonne, et vous êtes également organiste. Comment passe-t-on de l’univers de la musique à celui de télépilote de drone professionnel ?

Tout d’abord, j’ai une passion pour l’aviation depuis que je suis petit. De plus, aujourd’hui le secteur culturel est en perte de vitesse : il y a moins d’emplois qu’il n’y a de personnes qui recherchent un poste dans ce domaine. Je n’avais pas envie de rester des mois au chômage avant de trouver du travail. J’ai donc décidé de reprendre une formation et de créer mon entreprise. Je pense que c’était le bon moment pour me réorienter professionnellement. Après, passé la trentaine, cela devient plus compliqué. Je tiens à ajouter que je travaille actuellement avec un vidéaste, qui est lui aussi musicien. Ensemble nous apportons un autre regard sur la manière de représenter la musique classique. Je suis aussi président depuis 10 ans d’une association musicale, les Amis de l’orgue renaissance de Saint-Savin. En somme, j’ai encore un pied dans la musique.

Vous avez créé Mk9 Productions. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Mk9 Productions est une société qui fait de la vidéo avec des drones et cela dans divers secteurs (institutionnel, BTP, Patrimoine, Corporate, pour les particuliers, etc.). On fait aussi du conseil en communication, dans le sens qu’on accompagne le client dans sa démarche vidéo. Le nom Mk9 est à la fois un clin d’œil au cinéma Mk2 et à un avion de légende, le Spitfire Mk9. Il s’agit du chasseur que les Britanniques ont utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale pour repousser les Allemands lors de la bataille d’Angleterre.

Quel souvenir gardez-vous de l’ICT et que vous apporte aujourd’hui le fait d’avoir étudié chez nous ?

Cela m’apporte beaucoup. Le premier souvenir que je retiens de l’ICT, c’est une université à taille humaine. À la moindre question, au moindre problème, les enseignants et le personnel administratif sont là pour nous aider. Il y a un réel sentiment de proximité. Je voudrais rendre hommage en particulier à trois profs qui ont été importants dans mon parcours : Gérard Dastugue, Stéphane Lapoutge et Christelle Guillin, tous trois des enseignants exceptionnels qui poussent les étudiants à réfléchir par eux-mêmes et à se poser des questions. Christelle Guillin, en particulier, a joué un rôle déterminant dans mes études, en contribuant à mon entrée à l’ICT, et, par la suite, en me poussant à continuer en Master. Je suis content que ma participation au tournage de la bande-annonce du festival Toulouse Polars du Sud (avec Gérard Dastugue) me permette de revoir les profs et de voir l’évolution de l’ICT.

Vous avez aussi été professeur d’orgue à l’ICT. Pouvez-vous nous en parler ?

J’ai pu exercer cet emploi à l’IAMS grâce à Stéphane Bois, lui aussi un enseignant important dans mon parcours. C’était assez rigolo d’être à la fois étudiant à l’ICT et prof à l’ICT. Par ailleurs, il n’y a pas de limite d’âge pour les cours de musique de l’IAMS, contrairement aux cours du Conservatoire. J’avais donc face à moi aussi bien des adolescents que des gens ayant 60 ans ou plus. Grâce à cette expérience, j’ai appris la patience. En effet, les élèves ne progressent pas tous à la même vitesse. Il faut essayer de tirer le meilleur de chaque individu, en fonction de ses capacités, de même que les profs de fac veulent qu’on se dépasse. Il y a une vraie fierté à voir l’élève progresser avec ses moyens. Cette période est un très bon souvenir.