La story

Retour aux témoignages

Olivier DAMOURETTE

Maître de conférences - Faculté libre de Lettres et Sciences Humaines

Comment vous êtes-vous adapté (personnellement et professionnellement) à cette situation de confinement ?

 

Comme tout le monde j’ai dû m’adapter dans l’urgence. Je partage mon temps entre école à la maison pour ma fille, ses leçons de violoncelle, la préparation des cours pour mes étudiants, la cuisine, etc. Ma femme est infirmière au CHU de Toulouse donc en ce moment je suis homme d’intérieur ultra polyvalent ! J’ai de la chance, je dispose d’un bureau à la maison et, grand privilège, d’un jardin qui permet de décompresser. Côté professionnel, j’ai aménagé mon bureau en y installant un petit dispositif vidéo. Je filme mes cours et je mets tout cela en ligne sur Moodle. Parallèlement aux vidéos j’ajoute des fichiers, articles scientifiques, extraits de presse sur les sujets que je traite. Sans oublier, en bon géographe que je suis, des cartes mais également des photos personnelles pour illustrer au mieux le propos et permettre aux étudiants de construire leur réflexion.

Aviez-vous déjà travaillé avec vos étudiants à distance ?

 

Il y a quelques années j’avais eu l’occasion (dans le cadre du Master Métiers de l’Education EF) de produire des cours en ligne à destination des étudiants ne pouvant pas se déplacer jusqu’à Toulouse. Ce n’est donc pas une totale nouveauté pour moi.

Quels sont vos outils ressources ?

 

J’utilise bien évidemment la plateforme Moodle mais aussi les outils habituels (traitement de texte etc.). Je dispose également de pas mal d’ouvrages et de revues diverses à la maison, ce qui me permet d’avoir des informations en quantité.  Sans oublier l’outil Internet pour tout ce qui est relatif aux publications scientifiques en ligne ou encore la cartographie.

Comment arrivez-vous à fédérer les étudiants à distance ?

 

Tout d’abord il convient de rappeler que pour ne pas noyer les étudiants il faut éviter de tout déposer en une seule fois sur la plateforme. Cela étant dit, après une phase de calme relatif côté étudiants, qui a duré durant la première semaine de confinement et que j’attribue au temps nécessaire pour s’approprier l’outil, je constate qu’aujourd’hui ils sont plus réactifs et travaillent plus régulièrement. J’ai déposé à plusieurs reprises des annonces sur Moodle pour leur rappeler la présence de nouveaux contenus. Mais soyons honnêtes, rien ne vaut le face à face ! Si l’outil numérique peut être un allié précieux en cas de situation exceptionnelle rien ne remplacera l’humain dans l’enseignement.

Quel serait votre conseil télétravail pour les étudiants dans cette période complexe ?

 

Je conseillerais aux étudiants d’aller quotidiennement sur la plateforme et de ne pas attendre que les enseignants aient déposé trop de documents. Comme pour les cours « traditionnels » il faut – peut-être encore plus d’ailleurs – travailler régulièrement. Je peux comprendre que les étudiants aient l’impression d’être submergés d’informations mais je pense qu’ils doivent absolument jouer le jeu.

Comment préparez-vous les examens/partiels pour vos étudiants, quelle méthode allez-vous utiliser ?

 

Comme il est impossible de changer les modalités d’évaluation en cours d’année, les partiels se dérouleront vraisemblablement à distance. Le décret n° 2017-619 du 24 avril 2017 relatif à la mise à disposition d’enseignements à distance dans les établissements d’enseignement supérieur prévoit d’ailleurs ce cas de figure. Il va nous falloir adapter les grilles d’évaluation pour nous permettre de juger au mieux de la qualité des travaux réalisés dans ces conditions hors normes. Pour ma part je n’aurai pas de difficultés à construire des sujets adaptés. Je pense que globalement tout devrait bien se passer, étudiants et enseignants étant parfaitement conscients des difficultés et enjeux inhérents à cette période.

Comme pour les cours « traditionnels » il faut – peut-être encore plus d’ailleurs – travailler régulièrement.

Formation
Découvrir
Faculté
Faculté libre des Lettres & Sciences Humaines
Focus

«Je conseillerais aux étudiants d’aller quotidiennement sur la plateforme et de ne pas attendre que les enseignants aient déposé trop de documents.

Comme pour les cours « traditionnels » il faut – peut-être encore plus d’ailleurs – travailler régulièrement.»