Les doctorants Manon Sicard et Camille Kouamé témoignent de leurs séjours de recherche à l’étranger, une expérience formatrice soutenue par l’ICT

En juin dernier, Manon Sicard et Camille Kouamé, deux étudiants en doctorat canonique en philosophie à l’ICT, ont bénéficié du soutien du Collège doctoral pour des séjours de recherche à l’étranger. 

Manon, étudiante à l’ICT depuis la licence, a participé à un colloque de Philosophie de la religion à New York, tandis que Camille a mené des recherches à la St. Olaf Library, dans le Minnesota.

Ils nous expliquent comment ces expériences leur ont permis de renforcer leurs liens avec des chercheurs internationaux et ont enrichi leur parcours.

Pouvez-vous présenter rapidement vos recherches respectives ?

Manon : Je travaille sur l’articulation entre la phénoménologie et la philosophie de la religion. Ce qui m’intéresse particulièrement est l’expérience religieuse chrétienne.

Camille : Mes recherches portent sur l’auteur danois Søren Kierkegaard, plus précisément sur l’analyse de l’existence chez lui. Une partie est consacrée à la réception française de cet auteur.

Qu’est-ce qui vous a amenées à postuler à ces séjours à l’étranger ?

Manon : J’ai postulé à ce séjour sur la recommandation de mon directeur de thèse, car l’intitulé du séminaire correspondait exactement à mes intérêts de recherche : « Phénoménologie, expérience religieuse et pratiques spirituelles ».

Camille : Pour moi, l’objectif était double : d’une part, profiter de l’été pour avancer dans mes recherches, et d’autre part, rencontrer des chercheurs et spécialistes étrangers afin d’étoffer ma connaissance de la philosophie de Kierkegaard.


Quels ont été les apports majeurs de ces expériences pour vos travaux de recherche ?

Manon :  Cette expérience m’a offert l’opportunité d’exposer mon travail dans un contexte de recherche international et d’entamer un dialogue avec d’autres spécialistes du domaine. Elle m’a également permis d’entrer en contact avec des chercheurs de toutes nationalités travaillant sur les mêmes thématiques que moi, ce qui ouvre la voie à de futures collaborations. Enfin, j’ai pu découvrir les multiples recherches menées actuellement dans le monde sur ce champ disciplinaire, ce qui élargit mes propres horizons de travail à l’avenir.

Camille : Ce séjour à la bibliothèque Kierkegaard du Collège St Olaf m’a permis de lire l’auteur autrement, d’éclaircir certains points de sa production et d’avancer dans la rédaction de la thèse.

 

Quels souvenirs marquants gardez-vous de vos séjours (rencontres, découvertes, échanges) ?

Manon : Je me souviens d’un environnement de travail très stimulant pendant les quelques jours du séminaire, avec des découvertes de nouvelles manières d’aborder la question que je n’avais encore jamais envisagées, et des échanges humains à la fois exigeants et féconds. Plusieurs rencontres ont été particulièrement intéressantes.

Camille : Ce genre de séjour laisse forcément des souvenirs marquants, tant culturels qu’académiques. Je suis en contact avec les chercheurs d’autres pays rencontrés, et la directrice de la bibliothèque, elle-même spécialiste de Kierkegaard, s’est proposée d’être dans mon jury de soutenance.


Selon vous, pourquoi l’ouverture internationale est-elle essentielle pour un doctorant aujourd’hui ?

Manon : Je trouve que c’est très formateur non seulement d’avoir un aperçu de l’état de la recherche aujourd’hui, mais aussi d’apprendre à exposer sa propre recherche dans un contexte international. Sans cette ouverture, on reste isolé dans sa propre sphère de travail, car on ne se confronte pas aux autres points de vue. Sortir de sa zone de confort en allant à l’étranger pour mettre à l’épreuve sa recherche donne plus de maturité au travail, à mon avis.

Camille : Un séjour à l’étranger permet de consolider et de guider les recherches du doctorant. Pour les doctorants qui travaillent sur un auteur étranger, il y a toujours un rapport affectif à se rendre dans le pays de cet auteur.


Un mot pour encourager d’autres doctorants à saisir ce type d’opportunités ?

Manon : Cette opportunité vous fera grandir aussi bien intellectuellement qu’humainement.

Camille : La rédaction d’une thèse est souvent longue. Un séjour à l’étranger remotive toujours, et vous apprenez énormément en termes de connaissances et de contacts. L’ICT encourage et aide en ce sens.

« Ce genre de séjour laisse forcément des souvenirs marquants, tant culturels qu’académiques. »