Le 12 octobre 2021 a eu lieu la rentrée solennelle 2021 de l’ICT. À cette occasion, le Recteur s’est adressé aux membres présents.
Voici un extrait de son discours :
« Je suis tout particulièrement heureux de voir s’ouvrir ce soir notre rentrée solennelle, tant ces moments collectifs ont pu nous manquer l’année passée, et elle résonne ainsi un peu comme l’espoir d’un retour à la normale… Je voudrais d’ailleurs commencer mon propos par un premier hommage rendu à nos étudiants. Je crois que les collègues des universités publiques et des grandes écoles seront d’accord avec moi pour souligner combien ces jeunes ont été admirables. Je juge que, dans cette période où ils ont finalement porté un grand poids, nous ne leur avons pas suffisamment rendu hommage.
Nous, enseignants, trouvions pénible de donner cours devant un écran. Mais eux, c’est toute la journée, toute la semaine qu’ils devaient suivre leurs cours, vaille que vaille, dans ces conditions éprouvantes. La jeunesse aime le contact, que ça bouge, et voilà qu’on l’a confinée durant de longues semaines. Toute l’année dernière a été perturbée. Mais ils ont tenu bon. Ils se sont accrochés.
Les gens de notre âge doivent s’incliner devant cette génération, qui est souvent jugée superficielle et dévorée par les réseaux sociaux, et qui au contraire a fait preuve de résilience, d’engagement, de détermination, de courage. Et, depuis la rentrée, nous les retrouvons, plus actifs et plus curieux que jamais, plus désireux de contacts, de découvertes, et cela nous fait grand bien.
J’encourageais ces jeunes, lors de mes propos de la rentrée, à chercher des fondations. A être exigeant envers les fondements sur lesquels ils souhaitent bâtir leur existence. Les années d’études sont des années de multiples expériences fondatrices qui peuvent marquer toute une vie. Et bien entendu, le passage dans les universités fait partie de cette expérience. Les universités ne sont pas là pour les encombrer d’opinions, d’avis, de points de vue. Les étudiants sont en droit d’attendre des universités qu’on puisse les aider à fonder en raison leur rapport au réel. C’est plus que jamais indispensable. Et certainement est-ce une des vocations principales de l’université. Mais il faut prendre garde à ce que nous même nous n’oublions pas cette exigence. Les idées, les notions, les théories, les enseignements sont à juger à l’aune de ce qu’ils ont produit ou qu’ils produisent dans l’histoire. Quelle Parole est mise en pratique et quelle pratique est engagée par quelle Parole. »
Vous pouvez retrouver l’intégralité du discours ici :
