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Conférence organisée par la TR1 « CULTURE, HERMÉNEUTIQUE ET TRANSMISSION » de l’Unité de Recherche Céres, donnée par Jenny Read-Heimerdinger, le 19 mai 2021 de 18h30 à 20h00 en salle E101(1er étage Bât. E) – 31 rue de la Fonderie.

Conférence gratuite et accessible également en visioconférence.

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L’importance de situer les écrits du Nouveau Testament dans leur contexte juif, avant l’établissement de l’Église comme une religion séparée du Judaïsme, est de plus en plus reconnue par les biblistes. Ce qui l’est moins, c’est l’existence de manuscrits, tel le Codex de Bèze, qui retiennent de nombreuses traces de ce contexte juif. Celles-ci ont été écartées par l’édition courante du texte grec et, en conséquence, par les traductions modernes. Un exemple frappant se trouve dans le portrait de Barnabé, personnage familier de l’histoire de l’Église primitive, principalement présenté comme un compagnon de Paul, jouant un rôle important, quoique secondaire. Il existe des indications dans le récit des Actes de la haute estime dont jouissait Barnabé parmi les tout premiers disciples de Jésus. Il était considéré comme l’incarnation d’un personnage biblique, le patriarche Joseph, fils préféré de Jacob. Suivant les techniques exégétiques juives traditionnelles, selon le texte primitif des Actes des Apôtres que l’on retrouve dans le Codex de Bèze, Luc l’aurait présenté comme une actualisation de ce héros exemplaire du judaïsme hellénistique, aussi bien pour ses qualités personnelles que pour le rejet dont il fut l’objet de la part de ses frères, y compris de Paul. Malheureusement, au fur et à mesure que le texte fut copié par les communautés chrétiennes successives, sa valeur fut minimisée et son association avec Joseph, fils de Jacob, a pratiquement été perdue. Dans cette conférence, nous chercherons à réhabiliter Barnabé au statut qu’il mérite et que Luc lui avait attribué.