Installé dans une ancienne chapelle, l’amphithéâtre Bruno de Solages s’enorgueillit d’un plafond peint dédié à la vie de saint Dominique, qui rappelle que le lieu fut le premier établissement des Dominicains ou Frères Prêcheurs.

Le lieu d’établissement des Dominicains

En 1215, Pierre Seila (ou Seilhan), viguier du Comte de Toulouse, fait don de sa maison à Dominique de Guzman, mieux connu sous le nom de saint Dominique. Celui-ci y fonde le premier établissement des Frères Prêcheurs, sur les terrains situés en bordure de la future rue de l’Inquisition (actuelle place du Parlement).

La chapelle et son plafond peint

En 1648, les Dominicains démolissent l’ancienne salle des Jugements du Tribunal de l’Inquisition, installée dans l’ancienne maison Seilhan depuis 1233. À son emplacement, ils édifient la chapelle (1650).

Sa décoration, comportant tableaux et peintures au plafond, est confiée au Frère Thomas Balthazar Moncornet, religieux du couvent : les caissons du plafond sont illustrés de scènes représentant la vie de saint Dominique.

Escamotage des peintures du XVIIe siècle

Après être passés entre plusieurs mains, les bâtiments et la chapelle du prieuré sont cédés en 1860 aux religieuses de Marie Réparatrice qui font restaurer la chapelle et cacher sous un faux plafond les peintures du XVIIe siècle.

Le seul témoignage qui en reste alors est un tableau de Joseph Roques peint en 1822, conservé par le Musée du Vieux Toulouse.

Redécouverte et restauration

L’Institut Catholique de Toulouse acquiert cette chapelle désaffectée en 1990. Le faux plafond est alors enlevé et les peintures des caissons sont nettoyées et refixées. La restauration picturale proprement dite fera l’objet d’une opération ultérieure.

L’art, inspiré par la foi religieuse, a créé là une œuvre originale qui atteste la vigueur et la fécondité du génie dominicain.

Ainsi est remise au jour une page importante de l’histoire toulousaine et plus particulièrement un témoignage d’une grande valeur décorative sur le berceau de l’ordre des Frères Prêcheurs.

Transformée en amphithéâtre, au cœur de la Faculté de Théologie, l’ancienne chapelle des Réparatrices a reçu le nom de l’ancien recteur, Bruno de Solages.

Ce monument historique est contigu à la Maison Pierre Seilhan, où se visite la chambre de saint Dominique.